Été 2021

Hiver 2022

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Idir envisage l'environnement dans lequel il évolue comme déterminant pour son art. Celui-là vient influencer celui-ci, comme un continuum où le changement de l'un ne va pas sans un changement de l'autre. Idir a réalisé deux résidences au Marais, une à l’été 2021, l’autre à l’hiver 2022. Les moments passés hors de l'atelier, à déambuler dans la forêt et les jardins, furent décisifs, et les atmosphères respectives de ces deux saisons se ressentent dans ses toiles. La douceur des saules pleureurs en été et l’aridité de la végétation morte en hiver qu'Idir y rencontre a inspiré ses séries de dessins et de peintures. Pour sa série hivernale, l'obscurité des couleurs se retrouve dans ses œuvres, qui n'abandonnent cependant jamais une part de lumière.

Définissant ses toiles comme les espaces d'une sorte de jeu de construction, Idir transpose le sentiment d'immobilité suscité par l'hiver, où la nature hiberne, à sa peinture, dont les formes empilées, elles aussi immobiles, semblent sur le point de « basculer, s'écrouler, s'effondrer ». Cette quasi tendance à l'entropie désigne l'illusion de ce que nous jugeons être la réalité. Les spectateurs sont invités à localiser puis identifier divers éléments du tableau, afin d'élaborer librement les récits qui les sous-tendent. C'est la fragilité de notre réel, façonné de récits intriqués, que souligne ici Idir.

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A propos

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Idir Davaine est né en 1990, il est diplômé des Beaux-Arts de Paris depuis 2017.

Le paysage constitue bien souvent un point de départ dans son œuvre : des photographies d'espaces et des détails qui les constituent sont extraits des signes cachés, qu'Idir s'emploie à révéler, à décrypter. Il isole et extrait ces formes variées, issues d'éléments familiers, afin de les incorporer à ses peintures. Il s'amuse de celui ou celle qui regarde, par le trouble qu'introduisent ces formes : ces dernières, libérées de leur rapport à la réalité matérielle, nous semblent parfois reconnaissables, et parfois, s'enfoncent dans l'abstraction.

Cette démarche se veut d'esquisser une autre lecture possible du réel, invitant à y prêter une attention moins artificielle, et à passer outre la banalité apparente des choses.

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