Il y eut deux lunes et deux soleils ce matin là
Novembre 2021
Le couple formé par Christine Safa et Nathan Bertet a partagé un atelier à l'automne 2021 au Marais, faisant cohabiter leurs créativités respectives. L'ensemble des travaux réalisés pendant leur résidence est motivé par des approches conceptuelles personnelles, le travail de chacun parlant de leur monde intérieur, au sein d'un contexte de création témoignant de leur complicité. Ils ont exposé leurs œuvres dans le moulin historique du Marais, baigné de la lumière chaude et mélancolique de l'automne. Cette exposition, Il y eut deux lunes et deux soleils ce matin-là, est avant tout un hommage à la peintre et poétesse franco-libanaise Etel Adnan, décédée le 14 novembre de la même année. Avec elle, Christine partage des souvenirs du Liban et, plus spécifiquement, un rapport très intime à la mémoire que leurs œuvres picturales viennent raviver.
A propos
D'ascendance libanaise, Christine Safa est née en 1994 dans les Yvelines et vit aujourd'hui à Paris. Elle est diplômée de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris depuis 2018.
Ses peintures sont de véritables odes à la lumière et à ses diverses émanations, traduisant la poésie des différentes atmosphères qu'elle suscite. Ses compositions, dont les formes sont issues des fragments de sa mémoire, de « ruines de souvenirs », mêlent et confondent souvent figures et paysages. Leur sobriété ne vient que renforcer la puissance de ses couleurs, esquissant les contours d'une œuvre éminemment intime.
Nathan Bertet est né en 1997 à Paris. Il étudie à l’École Nationale Supérieure des Beaux Arts de Paris.
Son travail de peinture s'ancre dans son intérêt pour le concept de mythe et la manière dont celui-ci prend forme plastiquement, se devant d’incarner la force des idées qu'il véhicule. C'est via le travail du graveur français du XIXe siècle Gustave Doré qu'émerge son intérêt pour la Bible et les histoires fondatrices de la religion chrétienne. Prenant un tournant plus personnel, Nathan décide plus tard de se consacrer à une mythologie qui lui serait propre : il aspire ainsi à sacraliser, en les incarnant plastiquement, ses histoires et souvenirs.
